Le leadership a eu son heure de gloire. Ensuite, les cartes du management se sont rebattues et, telle une espèce animale d’exception, il s’est s’éteint. Puis, il a fait son come-back en prenant de nouvelles formes : le leadership sage, le leadership par l’humilité, le thought leadership, le servant leadership… Avec ou sans qualificatif, le leadership fait partie du champ lexical du management et est même devenu une soft skills à part entière et précieuse. Cet article intéressera donc les patrons d’entreprise, les directeurs de département, les chefs d’équipe… des personnes qui exercent des responsabilités managériales. Le leader doit de ce fait être responsable ? Mais, que veut dire « avoir du leadership » ?
Le sommaire
Avoir du leadership, c’est être authentique
Le leader, c’est celui qu’on suit, celui auquel on fait confiance, à qui on s’en remet, celui qui nous emmène avec lui. C’est celui qui nous fait grandir, qui éventuellement nous transforme, nous rend meilleur, voir nous libère. C’est pour cela qu’il lui faut un certain nombre de qualités. Commençons donc avec l’une d’entre elle : l’authenticité.
C’est quoi être authentique ?
Pour être un leader, il faut être sincère, être vrai, ne pas mentir. Ce qui ne veut pas dire être systématiquement transparent, mais c’est être lisible. Le manager n’est qu’une seule et même personne (NB : j’ai du mal à comprendre les personnes qui disent être tout à fait différentes dans leur vie personnelle). Il faut être congruent, c’est-à-dire faire en sorte que les sphères « ce que je dis » + « ce que je suis » + « ce que je fais » se superposent au maximum.
C’est certainement ce qu’il y a de plus difficile et exigeant, mais c’est une qualité importante. Nous ne pouvons pas toujours être parfaitement congruent ou révéler toute la vérité, mais dans ce cas, il faut être au plus près de soi-même et dans la bienveillance vis-à-vis de l’autre. Il faut parfois avoir le courage de communiquer sur les limites que l’on rencontre comme manager. Il faut de temps en temps avoir le courage de dire qu’il y a des choses que l’on doit taire. Il relève ensuite de la responsabilité du managé de le comprendre ou non, d’y adhérer ou pas. Mais alors c’est SON problème. La cohérence, l’authenticité et la congruence sont importantes parce que ce sont des conditions pour être suivi et obtenir sur la durée la confiance des collaborateurs.
Définir ses finalités
Or, pour être authentique, il faut comprendre, en tant que leader, quelles sont nos finalités : ce qui motive, ce qui rend heureux. Il faut être aligné sur sa finalité pour pouvoir aligner les autres et les embarquer. Comprendre ses propres motivations est important parce que sans ça, le manager n’a pas de cap et donc il n’est pas totalement un leader et n’est pas totalement suivi. Avoir du leadership, c’est ainsi comprendre sa raison d’être. Comprendre ce qui motive ne doit pas être délégué et au contraire ce qui ne motive pas du tout le manager doit être délégué à des personnes qui fonctionnent à l’inverse du manager.
Le manager doit savoir ce qu’il aime et ce qu’il déteste faire. C’est un exercice personnel, qui demande une introspection. Quelques exemples de finalités :
- Continuer d’apprendre
- Transmettre
- Ne jamais s’ennuyer
- Rencontrer de nouvelles personnes (réseauter)
Une fois que le manager a dressé le tableau de ses finalités, il est aligné et peut être authentique.
Avoir du leadership, c’est avoir l’énergie
La deuxième qualité, après l’authenticité / la cohérence, c’est l’énergie. L’étymologie nous dit que c’est une force en action, une force en puissance. L’énergie nous projette en avant et par un effet d’inertie emmène les autres dans notre sillage. Quand on parle de leadership, on parle bien évidemment d’une énergie positive, d’une énergie de vie. Elle peut prendre plusieurs aspects : l’envie de progresser, la confiance en l’avenir, la joie ou encore la combativité. L’énergie peut donner au manager l’envie de « gagner », en tout bien tout honneur, en respectant les règles du jeu.
L’énergie est essentielle. Tant que le manager l’a et la mobilise, il peut modifier, optimiser, simplifier, inventer, remettre en question. Cette flamme est communicative et contribue à donner aux autres l’envie de suivre… le leader en énergie. Perdre l’énergie rend vulnérable et peut rapidement conduire au burn-out.
Le leadership en 4 devoirs
1. La relation managériale
2. Le pilotage
Le leadership est une histoire d’interaction.
Pas de leadership sans relation managériale.
Il s’agit de déléguer, de motiver, de donner sur sens…
La finalité du leadership ? Réponse : la performance.
La performance opérationnelle et économique de l’entreprise.
Pour y parvenir, il faut passer en mode « pilotage ».
3. L’art de transmettre
4. Le changement et le conflit
Le plus important dans le leadership, n’est-ce pas de gagner en valeur ajoutée et de partager cette valeur ajoutée.
Le leader doit se préoccuper de deux situations critiques.
Il a la responsabilité de mener à bien la conduite du changement et la gestion des conflits.
J’ai envie de terminer avec cette citation :
”« Si vos actions inspirent les autres à rêver davantage, apprendre davantage, faire davantage et devenir davantage, vous êtes un leader. »
John QUINCY ADAMS6ème Président des États-Unis